Galerie contemporaine

Regards

Regards réunit cinq artistes francophones qui créent des modes d’observation particuliers en utilisant le langage visuel pour se connaître, se décrire et appréhender le monde qui les entoure.

Shaun Morin, Mathieu Bohémier, Manon Labrecque, Ælab

Commissaire: Kevin Kelly
du 22 mars
au 22 mai, 2007

Ce jumelage d’artistes manitobains en début de carrière et de créateurs québécois reconnus s’est fait dans le but d’établir des liens visuels, culturels et personnels entre deux collectivités francophones.

Manon Labrecque a une démarche originale qui consiste à construire un ordre symbolique (langage) personnel. Elle recadre les mouvements et les positions du corps humain, permettant ainsi aux visiteurs de réexaminer ou de déconstruire la manière dont leur corps fonctionne sur le plan émotif. Selon Lacan, dès que l’ordre symbolique est acquis, il est impossible de voir le « RÉEL » : on est condamné à se connaître et à saisir son environnement à travers le filtre du langage.

Matthieu Bohémier puise des images dans son lexique personnel fondé sur la littérature enfantine, l’histoire de l’art et des pochettes de disques francophones.  La clé de son langage visuel unique se trouve dans ses références personnelles. Dans le domaine de l’art, mentionnons Hans Memling, Jan Van Eyck et Nek Chand, tandis que, en matière de musique francophone, Mireille Mathieu occupe une place importante. Voyez si vous pouvez deviner quels livres ont marqué son enfance… 

 

Ælab est un projet de collaboration continu mis de l’avant par ses deux artistes fondateurs, soit Stéphane Claude et Gisèle Trudel. Pour obtenir les images numériques présentées à la Maison des artistes, ils ont utilisé un microscope à force atomique et un microscope électronique à balayage. Pour les scientifiques qui utilisent régulièrement ces technologies, de telles explorations à l’échelle moléculaire permettent d’obtenir des preuves.

 

Shaun Morin élabore un langage visuel qui s’appuie sur un contenu métaphorique et une structure narrative vague. Son originalité réside dans la facture parfois brute de ses compositions réalisées avec de la peinture, de l’encre et des éléments collés. « J’aime la difficulté de cette forme d’expression, ditil. Mon art est devenu plus intuitif, libéré des blocages que j’ai déjà éprouvés à force d’autocritique et de meurtre intellectuel. » 

Merci aux commanditaires

Conseil des Arts de Winnipeg, Conseil des Arts du Manitoba, Patrimoine canadien

Regards

Regards brings together a group of five francophone artists who create different ways of seeing using visual language as a means of knowing and describing themselves and their world. 

 

Manon Labrecque’s strategy of building a personal symbolic order (language) is unusual. She reframes the movements and the postures of the human body, allowing the viewers to re-examine or deconstruct how their bodies emotionally function. Lacan suggests that once we acquire symbolic order we can no longer see the “REAL”, but instead are anchored to knowing ourselves and our environments through a filter of language. 

 

Mathieu Bohémier has picked images from his personal lexicon of childhood literature, art history and francophone record album covers. A key to his unique visual language is his personal selection of references: art history (Hans Memling, Jan Van Eyck, Nek Chand); Francophone music references (Mireille Mathieu); and finally see if you can guess what childhood books he was brought up on. 

 

Ælab is an on going collaborative project that includes the two founding artists Stéphane Claude and Gisèle Trudel. For the digital images presented at La Maison des Artistes, they gathered visual images using an AFM (atomic force microscope) and a SEM (scanning electron microscope). These extraordinary explorations of seeing at molecular perspectives are considered to be types of proofs for the scientists that regularly utilize these technologies. 

 

Shaun Morin builds visual language by exploring both metaphorical content and loose narratives. His originality is derived from his, sometimes, rough use of the paint, ink and collage that he employs. He says, “I enjoy the difficulties with this medium. My art has become more intuitive and free from the trapping I once experienced through self-criticism and intellectual murder.” 

 

This group of emerging Manitoban artists and established Quebecois artists were curated together with the intention of establishing visual, cultural and personal connections between two francophone communities.