Le travail de Dionne réoriente les cultures matérielles qui nous entourent par de légers changements dans leur composition, leur cadrage et leur utilité. Il repositionne des artefacts banals afin de détourner et d'interroger nos relations avec les objets du quotidien.
Le travail de Dionne réoriente les cultures matérielles qui nous entourent par de légers changements dans leur composition, leur cadrage et leur utilité. Il aborde la «fonction», «la disponibilité» et la «valeur» des choses comme des questions ouvertes, demandant comment les choses peuvent - ou devraient - être utilisées.
S'inspirer de chefs-d'œuvre classiques et associer leur contingence historique à des objets intimes est une tentative d'enquête sur leur place et leur signification dans un contexte contemporain. C'est l'expérience non-héroïque et anti-climactique qui intéresse Dionne. L’intérêt de Dionne réside dans les procédés qui réutilisent les matériaux en ne conservant aucune trace de leur forme antérieure; des matériaux et des processus qui brouillent les distinctions entre permanent / éphémère, nouveau / utilisé et production / recyclage. Son travail oscille entre monumental et éphémère; entre productivité et absence de but.
La nature répétitive et cyclique des actions prolongées produit un espace contemplatif où le processus de fabrication progresse au même rythme qu'il développe ses idées. La représentation est quelque peu arbitraire: un espace réservé pour trouver quelque chose à faire, un prétexte qui lui permet de s'engager dans un processus spécifique dont le sens découle de son engagement dans l'investigation d'un médium, et l'expérience sensible de ce processus. Son travail consiste à marquer le temps qui passe - et la banalité du temps qui passe.
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Dionne’s practice is rooted in a vocabulary of low-interest objects that can be found lying around in an average home, store, studio, or garage. He repositions mundane artifacts in order to twist and question our relations with everyday objects. Prosaic objects are very convenient characters to daydream about because they are always there, in our immediate surroundings. Dionne’s work reorients the material cultures around us through slight shifts in their composition, framing, and utility. He approaches the ‘function,’ ‘affordance,’ and ‘value’ of things as open-ended questions; asking how things can or should be used. He recontextualizes art-historical motifs imbued with prestige and mastery within prosaic objects sharing a close proximity with the body. Drawing from classical masterpieces and associating their historical contingency to intimate objects is an attempt to investigate their place and significance in a contemporary context. It is the non-heroic and anti-climactic experience that Dionne is interested in. Dionne’s interest lies in processes that reuse materials without retaining any traces of their previous form; materials and processes that blur the distinctions between permanent/ephemeral, new/used, and producing/recycling. His work oscillates between monumental and ephemeral; between productivity and aimlessness. The Sisyphean loop best exemplifies his attitude towards labour and supports his interest in processes that redefine our perception and relationship with time. The repetitive and cyclical nature of protracted actions produce a contemplative space where the making process progresses at the same pace as he develops his ideas. Representation is somewhat arbitrary: a placeholder for finding something to do, a pretext that allows him to engage with a specific process from which meaning arises through his engagement in the investigation of a medium, and the sentient experience of that process. His work is about marking the passing of time—and the banality of the passing of time.