Le Studio

Intouchée/Touchless

Née et élevée au Manitoba rural, Sacha a bien été éduquée pour de salir les mains, pour être curieuse de ce qui l’entoure et pour être observatrice et introspective.

Sacha Kopelow

du 27 juin
au 27 juillet, 2019

Diplômée de l’Université de Winnipeg, elle s’est aventurée dans de nombreux endroits éloignés pour travailler dans le domaine de la justice environnementale et sociale pour revenir des décennies plus tard pour obtenir son diplôme en beaux-arts de l’Université NSCAD. Un courant sous-jacent à toutes ces poursuites, Sacha a cherché l’amour, s’investissant dans des romances enflammées, des démêlées dédiées, des accidents regrettables, des passions maudites, des inconvénients malheureux et des flirts oubliables. C’est de la richesse de cette aventure émotionnelle et de cette solitude à long terme que l’intérêt de Sacha pour la définition moderne de la vieille fille a grandi.

Les concepts culturels et les réalités de la « vieille fille » sont souvent ignorés de nos jours alors que les gemmes sont de plus en plus considérées comme indépendantes et dotées d’autodétermination.

Ce travail exprime avec douceur la solitude et les déceptions auxquelles font face les femmes qui, par la démographie, les exigences de beauté misogynes, un manque d’opportunité, par des standards personnels, etc. deviennent malgré elles des vieilles filles d’aujourd’hui. Ce grondement entre les trappes traditionnelles et contemporaines est représenté par une combinaison de techniques classiques et de thèmes modernes (féminisme, sexualité, autonomie, isolement social). Ce projet s’arrête sur celles qui sont trop souvent négligées en explorant le désir, l’insécurité et l’abandon sexuel. Être seule, en décalage avec la culture dominante et la vie abondamment célébrée des familles ordinaires est un état de quiétude et de frustration, de distanciation, de résilience précaire. Les peintures en laiton s’inscrivent dans la tradition des « œils d’amour » des années 1700, dans laquelle la personne aimée offrait une peinture miniature, typiquement d’un œil ou d’un sein, une sentimentalité similaire à celle de garder une mèche de cheveux dans un médaillon ou du plus agressif « sexto » pornographique d’aujourd’hui. Chaque peinture représente une partie de ma peau de manière à ce que l’effet d’ensemble soit une mer de tons de chair et de laiton, évoquant le sens abstrait de la sensualité sans conclusion. Avec très peu de symboles manifestes, la série contient une tension atténuée de vulnérabilité ouverte, insatisfaite.

Des figurines de verre moulé sont ancrées dans l’étendue du lit, les draps en désordre, dans les poses intimes de ceux qui savent ne pas être observés.

Une pile de vêtements scintille encore faiblement des premières possibilités pleines d’espoir de la soirée, maintenant jetée au sol avec déception.

Membre.s artiste.s connexe.s

Sacha Kopelow
Touchless

Born and raised in rural Manitoba, Sacha was well schooled in getting her hands dirty, being curious about her surroundings, and being observant and introspective. Having completed degrees at U of W, she ventured out to many far-flung places to work in environmentalism and social justice, returning decades later to achieve a fine arts degree from NSCAD University. An undercurrent of all these pursuits, Sacha searched for love, investing in fiery romances, dedicated embroilments, regrettable mishaps, star-crossed passions, unfortunate cons, and forgettable dalliances. It is from this wealth of emotional adventure and this long-term loneliness that Sacha’s interest in what it means to be a modern-day spinster grew. Cultural concepts and realities of spinsterhood are often overlooked contemporarily, as women are increasingly seen as independent and afforded self-determination. This work gently voices the loneliness and disappointments faced by women who by demographics, misogynist beauty requirements, unfortunate timing, personal standards, etc. become today’s unwilling spinsters. This snarl of traditional and contemporary quicksand is represented by a combination of classical mediums and modern themes (feminism, sexuality, autonomy, social isolation). This project pauses on those so often overlooked, exploring longing, insecurity, and sexual abandonment. To be alone, out of step with dominant culture and the overwhelmingly celebrated lives of standard families, is a state of quietude and frustration, of witnessing, of precarious resilience. The brass paintings are in the tradition of “lover’s eye jewellery” of the 1700s, in which a beloved would gift a miniature painting, typically of an eye or a breast, similar to the sentimentality of keeping a locket of hair, or of today’s more aggressively pornographic “sext”. Each painting depicts a portion of my skin, so that the overall effect is a sea of flesh tone and brass, evoking an abstract sense of sensuality that lacks a conclusion. With very few overt symbols, the series holds a muted tension of open-ended vulnerability, unsatisfied. Cast glass figures are anchored in the expanse of the bed, sheets in disarray, in the intimate poses of those who know they are not observed. A pile of clothing on the floor twinkles faintly from the earlier hopeful possibilities of the night out, discarded now in disappointment.